Bienveillance éducative ou parentalité positive : de la théorie à la pratique

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      Pourquoi en fait-on des caisses sur la bienveillance, alors que ça semble logique dans la tête de la plupart des parents de vouloir le meilleur pour son enfant? Si le mot « bienveillance » en agace plus d’un, c’est parce que ce mot est devenu à la mode et est utilisé à toutes les sauces, à tort et à travers!

   Mais entre la théorie et la pratique, il y a souvent un gouffre, surtout en ce qui concerne l’éducation des enfants! On a des idées très précises sur ce que l’on voudra faire ou non avant que ce petit être merveilleux vienne chambouler notre vie. Et chambouler est un euphémisme! Pour ma part, avant mon 1er enfant je me disais « jamais de la vie il dormira dans notre chambre », « jamais de la vie je ne lui donnerai une tutute » etc. Et en quelques semaines mes anciennes convictions étaient bel et bien enterrées!

   Plutôt que de m’attacher à la théorie, à des définitions, à des choses abstraites, je vais vous expliquer comment je suis arrivée sur le chemin de la bienveillance, appelée aussi la parentalité positive, et ce qu’elle change dans notre quotidien.

   SUR LE CHEMIN DE LA PARENTALITÉ POSITIVE

   Pour ma part, ce sont mes lectures et mes recherches sur l’éducation des enfants qui m’ont amenée sur ce chemin. Mais je pense aussi que c’était tout simplement là, au fond de moi. Certains livres ont renforcé mes convictions, d’autres m’ont apporté des éléments scientifiques pour les étayer. Je vous renvoie pour cela à mon article sur ma bibliothèque bienveillante.

   Mais la parentalité positive est un parcours semé d’embûches!

  • elle remet en question l’éducation que l’on a reçue. Nos parents ont fait le maximum pour nous élever du mieux possible, il n’y a aucun doute là-dessus. Cependant les neurosciences nous apportent aujourd’hui de nouveaux éléments qui remettent en cause certaines pratiques qui peuvent nous sembler normales et naturelles (comme par exemple dire « ce n’est rien » à un enfant qui vient de tomber et qui pleure car nous savons pertinemment qu’il ne s’est pas fait mal).
  • parce qu’elle va à l’encontre des pratiques habituelles des gens, elle nous confronte à une multitude de remarques « tu vas en faire un enfant capricieux », « c’est un enfant roi », « moi j’ai pris quelques claques et je n’en suis pas mort » etc.  auxquelles il ne vaut mieux pas répondre. Car après tout, chacun élève ses enfants comme il le souhaite!
  •  elle n’apporte pas de solution immédiate à tous les problèmes. Expliquer, négocier, verbaliser, chercher à comprendre prend plus de temps et d’investissement que de punir l’enfant dans sa chambre. De plus, ce qui fonctionne un jour ne fonctionnera pas forcément le lendemain.
  • à cause des 3 points précédents, elle nous remet sans cesse en questions.

 

LA PARENTALITÉ POSITIVE, UN MODÈLE PARFAIT ?

   Non!!!!

   Il n’y a aucune recette miracle pour élever ses enfants sinon ça se saurait! Déjà, chacun a ses priorités et ses propres limites dans l’éducation de ses enfants. Ensuite, chaque enfant est différent et réagit différemment pour une situation donnée. Enfin, parentalité positive ne signifie pas que l’on vit dans un monde de bisounours où tout est calme et où les conflits n’existent pas!

   En revanche il y a des grandes lignes qui sont inhérentes à la bienveillance éducative :

  • le refus de la VEO (Violence Educative Ordinaire). C’est à dire qu’on n’est pas violent physiquement (non, même pas une petite tapounette sur la main pour faire comprendre à son enfant qu’il ne faut pas qu’il touche pour la 12è fois à cet objet interdit) ni verbalement (« mais t’es trop nul! », « t’es vraiment pas gentil! » etc). On n’humilie pas non plus (« mais regarde-moi la chochotte qui pleure! »)
  • cela implique donc le refus de la punition. Cela ne signifie pas que l’on cède à tout, mais il y a des tas d’autres moyens de réagir que de punir!
  • l’empathie envers l’enfant. On essaie de comprendre ses émotions et de les accepter, de les accompagner sans les juger. En étant empathique avec son enfant, il deviendra lui-même empathique avec autrui.
  • la position du parent n’est pas de régner au dessus de son enfant, en lui ordonnant les choses qu’il doit exécuter. Notre rôle n’est pas de prendre le contrôle de l’enfant, mais de l’accompagner sur le chemin de la vie en l’aidant à développer son autonomie, et à devenir « lui-même » et non pas le modèle que l’on rêve qu’il devienne.

La bienveillance éducative ou parentalité positive s’appuie sur les neurosciences. Les découvertes de ces dernières décennies permettent de démontrer l’impact de notre comportement envers les enfants sur leur développement.

ET EN PRATIQUE ?

   Le sujet est bien trop vaste pour en parler dans un unique article! En revanche, je vous parlerai de ma propre expérience en vous donnant des astuces ou des outils qui ont fonctionné à un moment ou à un autre. Je les classerai donc par thème, et vous pourrez aussi découvrir des articles sur les livres que j’ai lus, et les astuces/conseils de ces livres  mises en application et ainsi avoir un retour d’expérience.

   En quelques mots, pratiquer la bienveillance nous demande beaucoup de temps, d’investissement et de patience. Des challenges dans notre rôle de parents. La recherche de solutions autres que de crier/punir/frapper  qui ne nous conviennent absolument pas. Une perpétuelle remise en question. Un travail sur soi pour changer nos réflexes. Mais tout cela est compensé par des petites victoires quotidiennes dans le développement de nos enfants. Par leurs sourires, par tout l’amour qu’ils nous rendent. Par leur joie de vivre.

   Enfin, je finirai cet article en vous disant que le principal est de faire ce qui nous semble juste. Pour paraphraser le titre d’un livre d’Isabelle FILLIOZAT, il n’y a pas de parents parfaits! L’essentiel est de faire de son mieux, avec tout l’amour que nous portons à nos enfants. Le but de cette rubrique n’est pas de se mettre la pression, ni de se culpabiliser car nous pensons avoir mal fait les choses. L’essentiel est de progresser et de s’améliorer! Je pense que nous grandissons dans la parentalité et évoluons en même temps que nos enfants. À chaque étape de leur vie nous sommes confrontés à de nouveaux problèmes, de nouveaux questionnements.

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