Prendre ses responsabilités, c’est accepter les conséquences de nos actes et de nos choix. C’est à distinguer de la notion « se sentir responsable de ».

   Mon article arrive avec un jour de retard. J’avais promis un article chaque mercredi et nous sommes jeudi. Hier nous avons passé une merveilleuse journée en famille, et nous devions rentrer en fin de journée/début de soirée. Mais nous avons prolongé finalement la soirée, et nous sommes rentrés très tard. Nous avons passé un moment très agréable tous les quatre. Voire magique. Mais nous avons pris les responsabilités de ce choix : enfants couchés plus tard, fatigue supplémentaire, coût financier car nous avons mangé à l’extérieur etc. Et pour ma part, je savais que je n’aurais pas le temps ni la motivation de rédiger un article en rentrant… Une entrave à l’engagement pris il y a quelques semaines donc…

   Aujourd’hui les enfants pourraient être plus agités car fatigués, nous pourrions être plus irritables car nous aussi nous n’avons pas eu notre dose de sommeil. Alors on pourrait se fâcher et ne pas prendre en considération leur fatigue, qu’ils n’ont pas choisie contrairement à nous!

   On pourrait aussi s’en vouloir d’avoir dépensé de l’argent qui n’était pas prévu au budget. Je pourrais aussi me sentir mal à l’idée de ne pas avoir prévu mon article plus tôt (d’habitude je le rédige plusieurs jours à l’avance et je le peaufine le jour J) etc.

   Bref toutes ces réactions ne sont pas justifiées. Nous avons fait un choix, et nous en assumons les conséquences.

   Bien sûr cet exemple n’est qu’un tout petit rien dans le quotidien, mais en y regardant de plus près, on a une fâcheuse tendance à rejeter la faute sur les autres et à ne pas prendre ses responsabilités.

SELON LISE BOURBEAU

Dans son ouvrage « Ecoute ton corps, ton plus grand ami sur la terre », Lise Bourbeau dit que « notre « seule » responsabilité sur cette terre est notre propre évolution c’est-à-dire de faire des choix, de prendre des décisions et d’en accepter les conséquences. »

« Tu dois accepter et comprendre que tu es complètement responsable de ta vie. Si tu n’aimes pas les conséquences de tes décisions, tu n’as qu’à changer tes choix et ultimement, tes décisions. Il n’y a que toi qui puisse créer ta vie. Ta grande responsabilité, c’est toi-même. »

Elle explique aussi que, du coup, l’acceptation que les autres sont responsables de « leur » vie va de soi. Cela est valable pour nos enfants, nos parents, notre conjoint etc.

Concernant nos enfants, voici ce qu’elle écrit :

Et je trouve que cela donne à réfléchir… J’ai donc testé auprès de mon fils ainé lorsqu’il n’avait pas envie de travailler son instrument : je lui ai dit. « Ok mon chéri, pas de problème. Tu ne le fais pas si tu ne le souhaites pas. Par contre mardi, à ton cours, tu expliqueras à Johann que tu n’as pas travaillé car tu as préféré jouer ». Il m’a regardée, et il est allé chercher ses affaires pour travailler son instrument.

Prendre ses responsabilités, cela signifie donc assumer ses choix… Qui n’a pas déjà dit oui à quelqu’un pour lui faire plaisir, et l’a regretté à peine accepté? Et bien le paragraphe suivant donne à réfléchir…

SELON SARAH NAPTHALI

Dans son livre « S’occuper de soi et des ses enfants dans le calme », Sarah Napthali accorde un chapitre sur la vie de couple. Et elle parle justement de « responsabilité ».

« Notre réaction naturelle est d’éviter la confrontation avec notre responsabilité. Nous évitons de penser à notre propre rôle dans une situation de tension : nous pouvons évacuer des sentiments gênants de culpabilité en nous attelant à la première tâche importante qui se présente ou en regardant une sitcom, une coupe de glace à la main. Il est souvent plus facile de rejeter la faute sur notre compagnon que de prendre le temps d’examiner notre responsabilité, prisonniers que nous sommes de notre ressentiment. »

Assumer la responsabilité implique de « s’arrêter et prendre conscience ». Est-ce que mon comportement envers l’autre est juste? À force d’observation de nos réflexes et de notre mode de fonctionnement intérieur, on peut prendre conscience de nos responsabilités, améliorer notre quotidien et notre relation aux autres.

SELON MARSHALL ROSENBERG

Dans son ouvrage « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), nous pouvons lire :

Du coup, après ces réflexions sur les responsabilités, j’ai un regard différent sur les « quatre accords toltèques ».

SELON DON MIGUEL RUIZ

Le second accord de son livre : « N’en faites pas une affaire personnelle »

Je trouvais ce chapitre très égoïste et j’avais du mal à comprendre… Parce qu’en fait il parle des autres. De leur propre responsabilité. Aujourd’hui je comprends davantage cet accord, et je relis cet ouvrage avec un regard neuf!

 

Et toi? As-tu déjà lu ces ouvrages? T’es-tu déjà questionné(e) sur tes responsabilités? Pour ma part, ces ouvrages m’aident à m’améliorer, à prendre du recul devant certaines situations, à me remettre en questions…

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