Le black friday porte très mal son nom. En théorie, il fait référence aux prix cassés proposés par les enseignes sur un vendredi de fin novembre. Dans la pratique ces réductions s’appliquent le plus souvent durant toute la semaine. Pourquoi ? Pour vendre plus, et encore plus. Pour que le potentiel acheteur qui louperait le coche ne le loupe pas. Remarque, il faut le faire pour passer à côté : nous sommes inondés de publicités, de mails, de sms…

La méthode BISOU, késako ?

Tu as peut-être entendu parler de cette méthode à la radio ou sur des sites, mais à l’origine elle vient du livre « J’arrête de surconsommer – 21 jours pour sauver la planète et mon compte en banque » de Marie Lefèvre et Herveline Verbeken.

L’idée est de se poser les bonnes questions avant d’effectuer un achat. Le mot « bisou » est facile à retenir, et on le décline tel un acrostiche :

B comme BESOIN

Quel besoin se cache derrière cet achat ? Pour mieux comprendre, observons la pyramide des besoins de Maslow. Selon lui, derrière chaque motivation ou chaque objet de désir se cache un besoin fondamental. Bien qu’ayant des limites, ce modèle est l’un des plus enseignés sans les formations au management.

Les besoins physiologiques sont les besoins fondamentaux. Une fois ces besoins satisfaits, les motivations pour effectuer un achat deviennent émotionnelles. Est-ce que cet achat augmentera mon estime de moi ? Me fera me sentir comme les autres ? Comblera l’ennui ou la tristesse que je ressens ?

Une fois le besoin émotionnel identifié, et ce n’est pas le plus simple, alors on peut chercher à gérer cette émotion autrement qu’en effectuant un achat.

I comme IMMÉDIAT

Est-ce que cet achat est nécessaire là tout de suite maintenant ? Est-ce qu’il peut être différé ? Tu vas me dire, pourquoi attendre alors qu’il y a une super méga promo ? Parce que dans cette société où tout va très vite, c’est justement ce qu’on attend de toi !

En un tout petit clic sur ta souris tu peux acheter plus vite que ton ombre ! D’ailleurs les sites en ligne en jouent et font tout pour précipiter ton achat : enregistrement de ta carte bancaire pour ne plus avoir à rentrer son numéro, un panier valable uniquement 15mn sinon il faudra effectuer à nouveau ta recherche, des codes promos à date limitée, des mentions du type « vite, plus que 2 sur le site! » etc.

L’autre jour j’ai rempli un panier sur le site d’une grande enseigne de bricolage afin de budgétiser l’aménagement de mon dressing. N’ayant pas validé le panier (à près de 2000 euros tout de même !) malgré les nombreuses sollicitations par mail (votre panier vous attend ! N’attendez plus pour valider votre panier ! ) j’ai carrément reçu un appel téléphonique pour savoir si j’avais eu des difficultés sur le site pour valider le panier. Euh oui, il me manque juste les 2000 euros en questions !!!

Tout est fait pour que le client consomme, et consomme vite : moins c’est réfléchi, plus il risque d’acheter et de dépenser plus (ou trop). D’où l’intérêt de se questionner et de prendre son temps avant de concrétiser l’achat !

S comme SIMILAIRE

Es-tu sûr(e) de ne pas avoir déjà un article semblable ? Même s’il n’a pas exactement toutes les fonctions ou options? S’il ne fonctionne plus, est-il réparable ? Si c’est un objet dont on se sert occasionnellement, ne peut-on pas l’emprunter ? Le louer ? Il existe des solutions autres que l’achat !

O comme ORIGINE

Aujourd’hui, on ne peut nier que nos achats ont un réel impact environnemental. Beaucoup viennent de très, très loin… Au delà du transport, il y a la pollution du pays qui les fabrique, les conditions de travail des ouvriers, le fait de donner son argent à une entreprise non éthique etc. Au final, est-ce que l’impact environnemental de mon achat en vaut vraiment la peine ?

U comme UTILE

Est-ce que cet achat va être utile dans mon quotidien ? Utile dans le sens, répond-il à une nécessité ou va-t-il répondre à une envie ? L’envie : j’aimerais bien ceci, cela me ferait plaisir, mais ce n’est pas absolument nécessaire.

Méfie-toi, les publicités et les promotions sont là pour susciter le désir, l’envie de l’objet. Elles arriveraient presque à nous faire croire qu’on en a besoin !

Et pour sourire un peu (il vaut mieux en rire qu’en pleurer), je te propose de regarder ces images d’objets inutiles mais drôles trouvées sur pinterest.

Enfin, ne pas oublier que le meilleur achat est celui qu’on ne fait pas!

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